dimanche 15 juillet 2012

Quand Anonymous va trop loin...

Jusqu'à la semaine dernière, j'avais pour les activistes d'Anonymous une certaine sympathie. Je pouvais penser partager un peu de la révolte contre toutes les atteintes à la liberté, au droit au travail, une forme de lutte sociale et de résistance civile.

Mais le passage à la délation est une erreur. Monstrueuse. Et que je ne peux que condamner. Il revient à la justice de faire son travail lorsqu'un délit ou un crime est commis. Les crimes commis par les pédophiles, si ils sont avérés, sont particulièrement odieux puisqu'ils atteignent ce que notre société considère comme ses éléments les plus fragiles, les enfants.

La justice n'a pas toujours été parfaite dans ce domaine, mais il est clair qu'elle a effectué des progrès sensible qui me semble aujourd'hui répondre adéquatement au besoin de contrôle social. Je ne dirais pas cela si j'étais victime ou parent de victime, mais c'est bien une des missions de la justice que d'être tierce par rapport à l'auteur et à la victime.

La justice s'exprime en public, pas dans la clandestinité. En se cachant derrière leurs masques réels et virtuels pour publier des listes de pédophiles supposés dont on sait aujourd'hui qu'en plus elles sont peu fiables, Anonymous est tombé très précisément dans ce que je pensais qu'il voulait condamner. Dommage, mais cela montre sans doute qu'un mouvement qui agit dans l'ombre risque toujours de tomber sous la coupe d'individus aux ambitions peu avouables.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire