Voilà, nous avons enfin notre prochaine destination... l'Algarve, que nous n'avons pas encore visitée et que nous traverserons de part en part pendant le congé de la Toussaint.
Et comme nous voulons "tester" ce que nous pensons devenir notre mode de voyage "de dans 5 ans", nous avons aussi loué ceci.
Alors, si quelqu'un a des suggestions pour une ballade de 7 jours dans le sud portugais, elles sont les bienvenues !
dimanche 30 septembre 2012
mercredi 15 août 2012
L'hypocrite et l'irresponsable
Retour de vacances... Un air de déjà lu flotte dans la presse dite sérieuse pour laquelle je cède plus de deux-cents euros par an pour un abonnement. Michèle Martin pourrait être libérée sous conditions. Les électeurs qui en 1996 ont reconnu que les modifications du système judiciaire allaient dans le bon sens, les juges qui l'ont condamnée, les députés qui ont voté les lois, les ministres qui les ont écrites le savaient. Vraisemblablement, quelque part vers les années 2010-2015, Michèle Martin sortirait de prison.
Et l'on voudrait aujourd'hui crier au scandale ! Vendre un peu plus de papier en attisant la vengeance populaire, la double condamnation d'un tribunal, assortie du bannissement. J'étais frappé en recevant sur Facebook hier une caricature montrant Michèle Martin ayant droit au minimex, comparée à un "pauvre clochard" mourant de faim.
Arrêtons ! S'il vous plait, arrêtons... Madame Martin a commis des actes atroces, et il n'existe pas de punition assez dure pour de tels faits. Mais elle remplit également les conditions qui l'autorisent à recouvrer une liberté conditionnelle. Et elle a remis à cette fin un projet que peu de prisonnier accepteraient de remettre, troquant sa prison contre un enfermement volontaire. Quel sens peut encore avoir l'emprisonnement si aucun espoir d'en sortir n'existe. Pourquoi se comporter correctement derrière les barreaux si l'on n'est pas récompensé par rapport à ceux qui sèment la violence dans le système carcéral ?
De tous les coins populistes du pays, l'on entend que pour les "monstres" comme Madame Martin, il faut un régime spécial. C'est oublier que le coeur d'un système démocratique qui fonctionne, c'est de disposer de législateurs qui écoutent et réfléchissent, de gouvernements qui décident, mais surtout (en l'occurrence) d'une justice qui arbitre sans être asservie aux émotions.
Je regrette que Madame Martin n'ait rien fait pour apaiser la douleur des familles de ses victimes, comme je regrette (tout en le comprenant) que ces dernières restent cloitrées dans une exigence de "loi du talion" qui ne trouvera jamais satisfaction. Mais si Madame Martin s'est comportée de manière à pouvoir bénéficier - aux yeux de la loi - d'une libération conditionnelle, il faut qu'elle en bénéficie. Et si elle ne peut trouver un travail rémunéré, il est normal qu'elle bénéficie d'un revenu minimal (qui sera sans doute celui d'un cohabitant vu son lieu de résidence). Que celui qui ne veut pas la voir bénéficier d'une telle assistance lui propose un travail normalement rémunéré, mais je crains que l'on ne se pousse pas au portillon...
Et puis, pour revenir au début de mon propos, j'ai une pensée pour Monsieur Metdepenningen, chroniqueur judiciaire du Soir, qui s'est encore fendu cette semaine d'un éditorial appelant à la haine. Comme je vous plains Monsieur, combien de souffrances et de frustrations devez-vous avoir rencontré dans la vie pour déployer autant d'énergie à demander la souffrance d'une autre.
Non, vraiment, il est temps que Madame Martin se perde dans les méandres d'un couvent et que Monsieur Metdepenningen pense enfin à prendre sa pension. Car attention, dans trois ou quatre and, le même scénario risque de se poser avec un autre acteur des drames de 1996, combien plus dangereux celui-là...
Et l'on voudrait aujourd'hui crier au scandale ! Vendre un peu plus de papier en attisant la vengeance populaire, la double condamnation d'un tribunal, assortie du bannissement. J'étais frappé en recevant sur Facebook hier une caricature montrant Michèle Martin ayant droit au minimex, comparée à un "pauvre clochard" mourant de faim.
Arrêtons ! S'il vous plait, arrêtons... Madame Martin a commis des actes atroces, et il n'existe pas de punition assez dure pour de tels faits. Mais elle remplit également les conditions qui l'autorisent à recouvrer une liberté conditionnelle. Et elle a remis à cette fin un projet que peu de prisonnier accepteraient de remettre, troquant sa prison contre un enfermement volontaire. Quel sens peut encore avoir l'emprisonnement si aucun espoir d'en sortir n'existe. Pourquoi se comporter correctement derrière les barreaux si l'on n'est pas récompensé par rapport à ceux qui sèment la violence dans le système carcéral ?
De tous les coins populistes du pays, l'on entend que pour les "monstres" comme Madame Martin, il faut un régime spécial. C'est oublier que le coeur d'un système démocratique qui fonctionne, c'est de disposer de législateurs qui écoutent et réfléchissent, de gouvernements qui décident, mais surtout (en l'occurrence) d'une justice qui arbitre sans être asservie aux émotions.
Je regrette que Madame Martin n'ait rien fait pour apaiser la douleur des familles de ses victimes, comme je regrette (tout en le comprenant) que ces dernières restent cloitrées dans une exigence de "loi du talion" qui ne trouvera jamais satisfaction. Mais si Madame Martin s'est comportée de manière à pouvoir bénéficier - aux yeux de la loi - d'une libération conditionnelle, il faut qu'elle en bénéficie. Et si elle ne peut trouver un travail rémunéré, il est normal qu'elle bénéficie d'un revenu minimal (qui sera sans doute celui d'un cohabitant vu son lieu de résidence). Que celui qui ne veut pas la voir bénéficier d'une telle assistance lui propose un travail normalement rémunéré, mais je crains que l'on ne se pousse pas au portillon...
Et puis, pour revenir au début de mon propos, j'ai une pensée pour Monsieur Metdepenningen, chroniqueur judiciaire du Soir, qui s'est encore fendu cette semaine d'un éditorial appelant à la haine. Comme je vous plains Monsieur, combien de souffrances et de frustrations devez-vous avoir rencontré dans la vie pour déployer autant d'énergie à demander la souffrance d'une autre.
Non, vraiment, il est temps que Madame Martin se perde dans les méandres d'un couvent et que Monsieur Metdepenningen pense enfin à prendre sa pension. Car attention, dans trois ou quatre and, le même scénario risque de se poser avec un autre acteur des drames de 1996, combien plus dangereux celui-là...
vendredi 3 août 2012
N'abandonnez pas vos souliers en vacances
Ce post est dédié à quelqu'un qui, dès qu'elle voit une flaque d'eau d'une importance suffisante que pour y tremper le pied, trépigne d'impatience pour y arriver.
Nous sommes partis aujourd'hui au Lac d'Anterne, en passant par le Refuge Alfred Wills. C'est une rando que nous n'avions plus faite depuis plusieurs années. Je ne sais pourquoi, nous avons pour la première fois fait le tour complet du lac qui nous a paru bien plus grand que lors de notre première visite.
Le diaporama complet de la visite se trouve ici
Nous sommes partis aujourd'hui au Lac d'Anterne, en passant par le Refuge Alfred Wills. C'est une rando que nous n'avions plus faite depuis plusieurs années. Je ne sais pourquoi, nous avons pour la première fois fait le tour complet du lac qui nous a paru bien plus grand que lors de notre première visite.
Le diaporama complet de la visite se trouve ici
mercredi 1 août 2012
Ichtyothérapie au Lac de Gers
Matinée de bricolage et de "remise en forme" à Samoëns. Dans les nouveaux aménagements du studio, il y aura désormais une porte "moustiquaire" (celle qui me permet à 21h30 d'écrire toutes lumières allumées, en laissant la porte ouverte, et les mouches et moustiques dehors !), et deux trois nouvelles bricoles à gauche ou à droite.
Mais bon, on allait par rester là à simplement faire des trous dans des murs, alors qu'il y a des sentiers plein de soleil qui nous attendent. Et comme cela fait longtemps que nous n'avions plus randonné "lacs",
Mais bon, on allait par rester là à simplement faire des trous dans des murs, alors qu'il y a des sentiers plein de soleil qui nous attendent. Et comme cela fait longtemps que nous n'avions plus randonné "lacs",
lundi 30 juillet 2012
Lus la Croix Haute...
Là où nous avons retrouvé du Wifi... un petit camping, perdu au pied d'un col (de la Croix Haute) et au paysage très particulier (le massif de Devoluy).
Les sommets de ce massif sont très caractéristiques. Posés tout en douceur, mais cependant assez haut.
Le massif de Devoluy, vu du camping |
Comme nous n'avions le temps que d'une seule rando, nous avons choisi celle qui nous était présentée comme très "panoramique" par l'office du tourisme local. Et sans déception: la pointe Feuilette nous a balladé toute la journée avec une vue à 360° assez époustouflante.
La descente se fait par un immense vallon que l'on dévale petit à petit pendant près de deux heures pour passer des 1881 mètres du sommet au 1100 du village.
En regardant vers le nord, à partir de la pointe Feuillette |
La descente par le vallon de Chassemule |
Demain, nous reprenons la route vers Samoëns, avec une envie de "randonner" des lacs.
Retour en France...
Après nos quelques jours à Baveno (Lac Majeur) nous sommes repartis vers la France. Tourettes-sur-Loup (souvenirs, souvenirs pour certain(e)s) d'abord, avec du WiFi à 25 cents la minute !, puis enfin du WiFi gratuit à Lus la Croix Haute, dans un superbe petit camping répondant au doux nom de Champ de Chêvre...
J'ai beaucoup aimé les chats de Tourettes. Celui-ci n'a pas bougé de la place où il se trouve pendant au moins les deux jours durant lesquels nous sommes passés et repassés devant lui...
C'est d'une vue comme celle-là que l'on peut rêver en se promenant par ici.
En remontant les ruelles du Haut de Cagnes, nous tombons sur le "Cercle des Amis" qui organise donc chaque année un championnat du monde de "boules carrées". Site à visiter pour comprendre de quoi il s'agit, mais cela a l'air très sérieux, y'a même des américains qui s'y intéressent...
Par contre, se promener dans les ruelles des Hauts de Cagnes quand il fait 35° en bord de mer, c'est un petit plaisir qui ne se refuse pas...
Pour le casse-croute, nous avons découvert la Socca, sorte de chips à base de farine de pois chiche dont on peut trouver la recette ici.
Nous nous sommes trouvé une cascade, assez loin en remontant le courant. Pour certaine, c'était l'occasion rêvée de mouiller son maillot, pour d'autre, une bonne raison de sortir l'appareil photo...
Je me suis même offert un "moment entomologique" en observant le jeu de la lumière et des pattes des araignées d'eaux sur le fond de la rivière. Un très joli ballet dans lequel chaque araignée semble jouer un personnage presque humain.
Tourettes, paysage avec chat |
Vue du vieux village à partir de la colline |
Par contre, la chaleur qui régnait à Cagnes sur Mer et dans les hauts de Cagnes rendait la survie pénible, même si les paysages sont très zolis.
Le "Cercle des Amis" organise un championnat du monde de boules carrées... |
Dans les ruelles du vieux Cagnes |
La Socca, spécialité niçoise |
Pour le casse-croute, nous avons découvert la Socca, sorte de chips à base de farine de pois chiche dont on peut trouver la recette ici.
Le lendemain c'était une sortie par les Gorges du Loup, avant de reprendre la route. Nous avons cherché en vain le "sentier du Paradis", mais avons quand même trouvé notre bonheur en remontant le cours du Loup à partir de Pont du Loup.
Il semble que lutter contre le courant de la cascade est un effort vain |
Sans commentaire. |
La danse des araignées d'eau dans le Loup |
mercredi 25 juillet 2012
Journées d'amitié à Veysonnaz
La vue sur la vallée du Rhone à Sion, depuis Veysonnaz |
Ils nous ont fait découvrir les bisses du Valais, sorte de canaux d'irrigation qui participent de l'histoire régionale, en particulier, la grande bisse de Vex.
Le long de la grande bisse de Vex... |
Le paradis est à vendre... prix non précisé. (faire offre ?) |
Ce qui est certain, c'est que l'accueil fut fantastique: totalement complet, ils ont déniché un emplacement réservé à l'année non occupé pour le moment pour nous permettre d'y planter notre tente. Ce qui nous permet de dormir dans un enclos fleuri, avec terrasse en dur et un confort super... si notre "génial" matelas pneumatique n'avait pas eu l'idée d'avoir une fuite...
Pour se consoler, nous avons passé la soirée à regarder le crépuscule sur le lac à Feriole, petit port dans une crique retirée du lac, à quelques kilomètres de l'ambiance plus chaude de Baveno même.
Crépuscule sur Feriole |
lundi 23 juillet 2012
Des vacances en Folly et en Chambres...
Ne rêvez pas... il n'y aura ici ni pornographie, ni érotisme torride.
Ce sont enfin les vacances, et pour nous mettre en jambes, après une halte camping pour essayer notre "Quechua 2 secondes" et une visite de Besançon et d'Ornans (deux villes superbes dont il faudra que je vous parle), nous sommes arrivés hier soir à Samoëns.
Nous voulions une mise en jambes un peu sérieuse, donc nous sommes partis
Ce sont enfin les vacances, et pour nous mettre en jambes, après une halte camping pour essayer notre "Quechua 2 secondes" et une visite de Besançon et d'Ornans (deux villes superbes dont il faudra que je vous parle), nous sommes arrivés hier soir à Samoëns.
Nous voulions une mise en jambes un peu sérieuse, donc nous sommes partis
dimanche 15 juillet 2012
Quand Anonymous va trop loin...
Jusqu'à la semaine dernière, j'avais pour les activistes d'Anonymous une certaine sympathie. Je pouvais penser partager un peu de la révolte contre toutes les atteintes à la liberté, au droit au travail, une forme de lutte sociale et de résistance civile.
Mais le passage à la délation est une erreur. Monstrueuse. Et que je ne peux que condamner. Il revient à la justice de faire son travail lorsqu'un délit ou un crime est commis. Les crimes commis par les pédophiles, si ils sont avérés, sont particulièrement odieux puisqu'ils atteignent ce que notre société considère comme ses éléments les plus fragiles, les enfants.
La justice n'a pas toujours été parfaite dans ce domaine, mais il est clair qu'elle a effectué des progrès sensible qui me semble aujourd'hui répondre adéquatement au besoin de contrôle social. Je ne dirais pas cela si j'étais victime ou parent de victime, mais c'est bien une des missions de la justice que d'être tierce par rapport à l'auteur et à la victime.
La justice s'exprime en public, pas dans la clandestinité. En se cachant derrière leurs masques réels et virtuels pour publier des listes de pédophiles supposés dont on sait aujourd'hui qu'en plus elles sont peu fiables, Anonymous est tombé très précisément dans ce que je pensais qu'il voulait condamner. Dommage, mais cela montre sans doute qu'un mouvement qui agit dans l'ombre risque toujours de tomber sous la coupe d'individus aux ambitions peu avouables.
Mais le passage à la délation est une erreur. Monstrueuse. Et que je ne peux que condamner. Il revient à la justice de faire son travail lorsqu'un délit ou un crime est commis. Les crimes commis par les pédophiles, si ils sont avérés, sont particulièrement odieux puisqu'ils atteignent ce que notre société considère comme ses éléments les plus fragiles, les enfants.
La justice n'a pas toujours été parfaite dans ce domaine, mais il est clair qu'elle a effectué des progrès sensible qui me semble aujourd'hui répondre adéquatement au besoin de contrôle social. Je ne dirais pas cela si j'étais victime ou parent de victime, mais c'est bien une des missions de la justice que d'être tierce par rapport à l'auteur et à la victime.
La justice s'exprime en public, pas dans la clandestinité. En se cachant derrière leurs masques réels et virtuels pour publier des listes de pédophiles supposés dont on sait aujourd'hui qu'en plus elles sont peu fiables, Anonymous est tombé très précisément dans ce que je pensais qu'il voulait condamner. Dommage, mais cela montre sans doute qu'un mouvement qui agit dans l'ombre risque toujours de tomber sous la coupe d'individus aux ambitions peu avouables.
La solution à tous vos problèmes existe !
Aujourd'hui, comme presque tous les jours, j'ai trouvé dans ma boîte mail une ou deux newsletter qui m'annonçaient l'existence d'une solution universelle à tous les problèmes du monde. Comment obtenir à coup sur la plénitude du bonheur parfait.
Comme souvent, cette solution avait été révélée au Gourou de service sous la forme d'une illumination. Un "flash" qui avait transcendé des années de recherche pour voir toutes les pièces de son puzzle se mettre ensemble.
Vous pourriez penser que je ne crois pas à ces flashes qui nous révèlent tout à coup la solution au problème qui nous préoccupe, mais vous vous tromperiez. Ces illuminations lorsque l'on cherche une solution à un problème, pour soi, elles existent bien. Et si elles se présentent sous la forme de ce que les anglo-saxons appellent une "épiphanie", cela n'a rien de miraculeux. C'est tout simplement parce qu'après avoir fait de nombreux efforts conscients pour résoudre un problème, nous avons enclenché un processus de réflexion "en bruit de fond" qui nourrit le travail de notre inconscient, pendant que nous faisons autre chose. Et le travail de l'inconscient, va combiner nos ressources enfouies au plus profond de notre mémoire avec les éléments concrets de notre raisonnement, pour nous donner ce qui nous apparaît comme une intuition, mais qui est en fait le couronnement du processus de pensée.
Ce qui me dérange dans ces newsletters qui annoncent une solution miracle universelle, c'est l'aspect universel de la solution. Un seul modèle pour tous ! Ce sont ces explications du monde et de sa rédemption qui mènent aux pires dérives totalitaires. Heureusement, chacun d'entre nous est assez riche que pour se créer des problèmes qui doivent connaître une solution personnelle et pas universelle. Chaque fois que l'homme a accepté une approche universaliste aux problèmes individuels, cela s'est terminé par des massacres, des pogroms et des génocides.
Alors, la prochaine fois que quelqu'un vous écrit pour vous dire qu'il a trouvé la solution universelle aux problèmes de chaque individu, réjouissez-vous pour lui, et continuez votre propre quête. Car comme le dit T.S. Elliot:
Comme souvent, cette solution avait été révélée au Gourou de service sous la forme d'une illumination. Un "flash" qui avait transcendé des années de recherche pour voir toutes les pièces de son puzzle se mettre ensemble.
Vous pourriez penser que je ne crois pas à ces flashes qui nous révèlent tout à coup la solution au problème qui nous préoccupe, mais vous vous tromperiez. Ces illuminations lorsque l'on cherche une solution à un problème, pour soi, elles existent bien. Et si elles se présentent sous la forme de ce que les anglo-saxons appellent une "épiphanie", cela n'a rien de miraculeux. C'est tout simplement parce qu'après avoir fait de nombreux efforts conscients pour résoudre un problème, nous avons enclenché un processus de réflexion "en bruit de fond" qui nourrit le travail de notre inconscient, pendant que nous faisons autre chose. Et le travail de l'inconscient, va combiner nos ressources enfouies au plus profond de notre mémoire avec les éléments concrets de notre raisonnement, pour nous donner ce qui nous apparaît comme une intuition, mais qui est en fait le couronnement du processus de pensée.
Ce qui me dérange dans ces newsletters qui annoncent une solution miracle universelle, c'est l'aspect universel de la solution. Un seul modèle pour tous ! Ce sont ces explications du monde et de sa rédemption qui mènent aux pires dérives totalitaires. Heureusement, chacun d'entre nous est assez riche que pour se créer des problèmes qui doivent connaître une solution personnelle et pas universelle. Chaque fois que l'homme a accepté une approche universaliste aux problèmes individuels, cela s'est terminé par des massacres, des pogroms et des génocides.
Alors, la prochaine fois que quelqu'un vous écrit pour vous dire qu'il a trouvé la solution universelle aux problèmes de chaque individu, réjouissez-vous pour lui, et continuez votre propre quête. Car comme le dit T.S. Elliot:
Nous ne cesserons pas notre exploration
Et le terme de notre quête
Sera d'arriver là d'où nous étions partis
Et de savoir le lieu pour la première fois.
Et le terme de notre quête
Sera d'arriver là d'où nous étions partis
Et de savoir le lieu pour la première fois.
mercredi 11 juillet 2012
Il paraît que les prisonniers ont la belle vie
D'après le journal "Le Soir" de ce matin (!), il n'y a pas que de mauvais moments en prisons. Il semblerait même qu'à côté de la surpopulation, des brimades entres détenus, des petits business avec ou sans la complicité des surveillants, il y a même de la place pour la culture, l'éducation, l'apprentissage, les fêtes de St Valentin, et...
A en croire le titre ronflant proposé par le professionnel du bon mot que mon abonnement paie chaque jour pour attirer le regard du chaland sur le journal: "En prison, la peine côtoie aussi de grandes joies".
S'étalant sur toute la largeur de la huitième page du journal, le titre ne manquera pas de faire réagir tous ceux qui ont du mal à nouer "honnêtement" les deux bouts à la fin de chaque mois. Quoi ? Nos impôts serviraient donc à fournir "de grandes joies" aux assassins, aux violeurs et à tous ces brigands qui fréquentent les geôles du royaume ? Ne serait-il pas temps d'organiser une marche blanche pour mettre fin à cette incurie ?
Quand donc le "titreur" du Soir comprendra-t-il (ou elle - la bêtise n'est pas l'apanage des hommes) qu'un titre peut être attractif sans être populiste ? Car en fait, dans l'article en question, de quoi nous parle-t-on ?
Ce dont il est d'abord question, c'est de ce que l'on met en place pour s'assurer que la privation de liberté ne sert pas à augmenter la frustration des détenus et leur désir de vengeance contre la société au jour de leur sortie. Car un jour ces détenus sortiront de prison (ok, il y en a dans la salle qui vont dire que c'est bien là le problème et que si on les y laissait en prison, ils ne récidiveraient jamais, mais on reviendra sur cela un autre jour). Et ce jour là, ce ne serait pas plus mal si ils choisissaient une meilleur intégration sociale. Alors, voyons un peu quelles sont ces "grandes joies":
A en croire le titre ronflant proposé par le professionnel du bon mot que mon abonnement paie chaque jour pour attirer le regard du chaland sur le journal: "En prison, la peine côtoie aussi de grandes joies".
S'étalant sur toute la largeur de la huitième page du journal, le titre ne manquera pas de faire réagir tous ceux qui ont du mal à nouer "honnêtement" les deux bouts à la fin de chaque mois. Quoi ? Nos impôts serviraient donc à fournir "de grandes joies" aux assassins, aux violeurs et à tous ces brigands qui fréquentent les geôles du royaume ? Ne serait-il pas temps d'organiser une marche blanche pour mettre fin à cette incurie ?
Quand donc le "titreur" du Soir comprendra-t-il (ou elle - la bêtise n'est pas l'apanage des hommes) qu'un titre peut être attractif sans être populiste ? Car en fait, dans l'article en question, de quoi nous parle-t-on ?
Ce dont il est d'abord question, c'est de ce que l'on met en place pour s'assurer que la privation de liberté ne sert pas à augmenter la frustration des détenus et leur désir de vengeance contre la société au jour de leur sortie. Car un jour ces détenus sortiront de prison (ok, il y en a dans la salle qui vont dire que c'est bien là le problème et que si on les y laissait en prison, ils ne récidiveraient jamais, mais on reviendra sur cela un autre jour). Et ce jour là, ce ne serait pas plus mal si ils choisissaient une meilleur intégration sociale. Alors, voyons un peu quelles sont ces "grandes joies":
- e-learning: des formations pour retrouver un diplôme ou un travail. C'est certain, il vaut beaucoup mieux que nos détenus sortent de prison pour "replonger" dans le chômage ou la dépendance du CPAS. Donc, pas de grande joie éducative pour eux !
- des spectacles, de la musique classique, du théâtre (présenté par des troupes extérieures pour eux, ou joués par les détenus eux-mêmes). Donner à un détenu le goût d'activités culturelles différentes des sorties dans les bars les plus louches de la ville, c'est une bonne manière de leur donner une porte d'entrée vers des lieux où ils pourront s'attaquer aux "riches". Il faut arrêter cela tout de suite !
- des activités sportives pour les maintenir en forme: c'est bien le comble, voilà que notre argent sert à entrainer des criminels à courir plus vite... alors qu'il faudrait justement profiter de leur passage en prison pour leur couper tous les moyens de se défendre ou de s'enfuir si ils récidivent. Allons, rangez-moi vite tous ces ballons au vestiaire...
Revenons à un peu de réalisme: la condamnation à une peine de prison est une condamnation à une seule peine: la privation de la liberté de circuler. Elle maintient le condamné à l'écart de la société pendant un certain temps. Et ce maintien à l'écart ne peut se lire selon moi que sur deux axes: la protection du détenu contre lui-même et la protection de la société contre le détenu. Et si pour les plus grands criminels, c'est sans doute le second axe qui prime, pour la plupart de ceux qui fréquentent les cellules surchargées de nos prisons ce devrait être le premier axe qui compte.
Celui qui a commis un délit suffisamment grave que pour mériter d'être retiré pour un temps de la société ne sortira "meilleur" de cette épreuve que si il est accompagné dans sa réflexion sur les comportements qui l'ont amené là où il se trouve, et que si tout est mis en oeuvre pour qu'au jour de sa sortie, il ne soit ni déboussolé par le monde qui l'entoure, ni défavorisé sur les marchés de l'éducation, du travail et de la fréquentation sociale. Et c'est bien à cela que doivent servir (et servent) les prétendues "grandes joies" du journal "Le Soir". Combien de détenus sortent de prisons en ayant perdus leurs contacts sociaux normaux, un peu plus inculte qu'à leur entrée en prison, et marqués au fer rouge pour tout retour sur le marché du travail ? Quelles options leur restent-ils pour survivre ?
Sans tomber dans un angélisme qui voudrait faire de chaque détenu en fin de peine un Samaritain repentant, reconnaissons qu'en les condamnant d'avance, nous ne faisons que créer les conditions d'une récidive finalement étonnamment rare...
mardi 10 juillet 2012
GINKGOA - De New York à Paris (Clip)
C'est en préparant mon prochain séjour à Samoëns que je suis tombé sur cette vidéo de GinkGoa, un groupe qui se produira le 2 août au festival des "Pépites de Samoëns".
J'ai flashé sur le style musical de Nicole Rochelle et sur le swing de cette musique. En principe, je serai sur la place du Vieux Tilleul pour les voir à l'oeuvre, dans la nuit septimontaine.
Pourquoi hors des sentiers battus ?
Avec ce blog, j'en suis à je ne sais plus quel essai... le 20ème au moins. Et toujours la paresse qui me fait arrêter. A moins que ce soit l'absence d'inspiration.
Il n'y a pourtant pas un jour où je ne me questionne ou réagisse face à un événement, une rencontre, une découverte ou une idée. Au moment précis où j'ouvre un cahier, ou un fichier, pour en parler, c'est comme si l'inspiration, l'indignation, l'admiration ou la révolte disparaissait d'un seul coup.
La page reste alors résolument blanche, mes idées se perdent dans ma tête, et je me retrouve dans mon propre silence.
Il n'y a pourtant pas un jour où je ne me questionne ou réagisse face à un événement, une rencontre, une découverte ou une idée. Au moment précis où j'ouvre un cahier, ou un fichier, pour en parler, c'est comme si l'inspiration, l'indignation, l'admiration ou la révolte disparaissait d'un seul coup.
La page reste alors résolument blanche, mes idées se perdent dans ma tête, et je me retrouve dans mon propre silence.
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